Vous avez l’impression que votre corps vous échappe certains jours du mois ? Douleurs mammaires, irritabilité, fatigue intense, nausées, maux de tête… Si vous vous reconnaissez dans cette liste, vous êtes peut-être concernée par un déséquilibre hormonal lié au cycle menstruel (ce fameux SPM qui rend la vie plus compliquée). Alors comment reprendre la main, naturellement, sans passer par la pilule ou d’autres traitements chimiques ?

Pourquoi je ne prends plus la pilule pour réguler mon cycle

Pendant des années, j’ai cru que la pilule allait tout régler. Moins de douleurs, plus de règles à gérer, la promesse était séduisante. Sauf qu’en réalité, ces petites hormones de synthèse m’ont surtout éloignée de mes ressentis. La pilule envoie un signal au corps qui met en pause le cycle naturel (plus d’ovulation, plus de vraies règles). Et ces saignements mensuels sous pilule ? Ce ne sont pas des règles, mais des saignements provoqués par l’arrêt brutal d’hormones (on appelle ça des saignements de privation).

J’ai fini par comprendre que masquer les symptômes n’aidait pas à les comprendre. Alors j’ai choisi une autre voie : celle de l’observation, de l’écoute, et de quelques gestes simples (mais puissants) pour rééquilibrer mes hormones de l’intérieur. Ce changement m’a permis de mieux comprendre ce que je vivais : le dérèglement hormonal, que je n’avais jamais vraiment identifié comme tel.

6 habitudes pour lutter contre un dérèglement hormonal

1. Je soigne mon sommeil

Une bonne nuit, ce n’est pas forcément huit heures pile. Pour moi, c’est me réveiller sans l’impression d’avoir couru un marathon. J’ai remarqué que mon corps aime se coucher avant que je sois épuisée (ce moment où les yeux piquent mais le cerveau tourne encore à mille à l’heure). Et je dors toujours dans le noir complet (adieu les veilleuses et réveils lumineux). Le sommeil, c’est la base pour réharmoniser les hormones du cycle, mais aussi toutes les autres (le cortisol, la mélatonine, l’insuline…).

2. J’adapte mon assiette à mon cycle

Manger en fonction de mes phases menstruelles a changé mon rapport à la nourriture. Après les règles, je me concentre sur les minéraux (le fer surtout), avec des légumes verts, des lentilles, du cacao non sucré. Avant l’ovulation, je favorise les aliments à index glycémique bas (céréales complètes, légumineuses). Et en deuxième partie de cycle, je n’oublie jamais mes deux noix du Brésil quotidiennes (riches en sélénium, qui soutient la progestérone). Ce petit geste a fait une vraie différence.

3. Je décrypte mon cycle

Je tiens un journal de bord. Chaque jour, j’y note mon niveau d’énergie, mes émotions, ma libido, mes éventuelles douleurs. Cela m’aide à repérer les phases où mon corps envoie des signaux d’alerte. En trois mois, j’ai commencé à voir des motifs revenir. C’est devenu une boussole.

4. Je limite les perturbateurs endocriniens

Sans tomber dans la parano, j’ai fait le tri dans ma cuisine : produits bio quand c’est possible, emballages sans plastique, nettoyage avec du vinaigre et du savon noir. Comme 80 % des perturbateurs viennent de l’alimentation, c’est là que j’ai commencé. Et je garde en tête que chaque geste compte (même remplacer un seul produit au début).

5. Je calme le jeu sur le stress

Plus je suis tendue, plus mon cycle se détraque. Ce n’est pas une coïncidence. Le cortisol (l’hormone du stress) et la progestérone utilisent les mêmes ressources. Résultat : si mon corps pense que je suis en danger, il laisse tomber la progestérone. Pour m’apaiser, je m’accorde des temps de pause. Des vraies pauses. Même cinq minutes sur le canapé avec un peu de silence font déjà du bien.

6. Je me tourne vers les plantes… mais pas les yeux fermés

Je me suis intéressée aux plantes comme l’alchémille, le gattilier ou les feuilles de framboisier. Elles sont réputées pour soutenir la production de progestérone. Je les utilise ponctuellement (après un échange avec une naturopathe), mais je garde en tête qu’elles ne remplacent pas une écoute globale du corps. Elles m’aident parfois à passer un cap, mais je ne compte pas sur elles à long terme.

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